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Vendredi 1er Septembre

ALAIN FINKIELKRAUT

INVITE DE KTO MAGAZINE :

Une pensée unique

à l'écart de la "pensée-unique"

Le magazine de la Chaîne chrétienne sur le cable consacre cette semaine un entretien avec Alain Finkielkraut, philosophe, enseignant à l'Ecole Polytechnique, au centre, de nombreuses polémqiues,cette année. Ses derniers ouvrages : "Nous, les modernes" aux Editions Ellipse, "Le livre et les livres", entretiens entre Alain Finkielkraut et Benny Lévy, aux Editions Verdier.

Le philosophe français, répondant aux questions de Richard Boutry, s'est livré à une magistrale leçon de philosophie. Au début de l'entretien, Alain Finkielkraut revient sur ce qu'il appelle "le lynchage médiatique" dont il a été la cible au début de l'année à la suite de ses propos publiés par le quotidien israélien HAARETZ, qu'on lui a prêté. Il regrette ce "retour à la haine dans le débat d'idées". Vient ensuite un bref reportage sur sa trajectoire intellectuelle. Bien esquissé. Ni trop fan-club. Ni trop manichéen.

Laïcité, école, modernisme, religion,. Quatre thèmes proches de ses préoccupations retiennent particulièrement l'attention. Sur la laïcité, il oppose "laïcité fermée" dont il serait l'un des militants et la "laïcité ouverte", celle qui mèle le "sacré et le profane", qui rend cette laïcité qu'apparente,inopérante pour qui voudrait voir la société "progressée". Il en veut à ceux qui défendent une école où la "transmission" n'auarait plus force de loi et ferait perdre toute crédibilité à sa fonction de berceau des connaissances. "L'école ne doit pas être un sanctuaire' conclut-il sur ce sujet

Modernisme est visiblement un terme qui semble le terroriser. Exemple, cette course éfrénée vers le progrès technologique déboussole le philodophie. Il refuse toute dictature du futur. "Nous ne pouvons plus vivre, prévient-il, sous sous l'autorité du futur. Le futur, ajoute-t-il, est à bien des égards, inquiétant, énigmatique".

Ce sont quelques une de ses réflexions sur son rapport à la religion, qu'apparait un petit bout de sa personnalité. "Je n'ai jamais eu la moindre tentation de croire, dit-il,. Je toujours cru à la mort. Je ne crois donc pas à l'au-delà". Si ses parents étaient "obsessionnellemnt juifs", il avoue que ce sont les débats qu'il a pu avoir avec Benny Lévy qu'il l'ont réconcilié avec le judaïsme.

Un Finkielkraut tel qu'en lui-même, plus près de sa nature que de l'image qu'on lui a collée. L'homme plus que le polémiste. On aimerait toutefois que son langage soit plus accessible. Plus à la portée de tous. Qu'ils ne s'adresse plus à quelques initiés du langage philosophique.

Un bon moment de télé intello.

Bernard Koch